L’intersyndical de la société minière CHEMAF S.A. a adressé un mémorandum au Président de la République, Félix Tshisekedi, pour solliciter son implication personnelle dans la résolution de la crise que traverse l’entreprise. Ce document, déposé à la Présidence ce lundi, exprime l’inquiétude des plus de 3 000 travailleurs menacés de chômage à l’approche du 30 novembre 2025, date fixée par la direction comme butoir pour la fermeture des opérations si aucun investisseur n’est trouvé.
Dans ce mémo signé à Lubumbashi le 31 octobre 2025, les représentants syndicaux alertent sur une situation « critique » : baisse de la production, non-renouvellement des équipements, retards de paiement des salaires et arrêt progressif des activités depuis l’annonce de la mise en vente des actifs de l’entreprise en août 2023.

L’intersyndical déplore que, malgré plusieurs démarches auprès du gouvernement et des ministères concernés (Mines, Emploi), « aucune suite concrète n’a été observée » et que « l’inquiétude grandit de jour en jour ». Les travailleurs demandent au Chef de l’État :
- d’accélérer le traitement du dossier CHEMAF,
- de favoriser la conclusion rapide d’un accord de reprise ou d’investissement,
- de protéger les droits des travailleurs,
- et de mettre en place un cadre de concertation tripartite entre l’État, l’entreprise et les représentants du personnel.

Les signataires affirment adresser ce mémorandum comme un « SOS national », espérant une réaction rapide du Président pour éviter une crise sociale majeure dans les provinces minières du Haut-Katanga et du Lualaba.
La Rédaction

