Lutte contre la mégestion: «certains mandataires publics avaient tenté, mais sans succès, de corrompre le Ministre du Portefeuille» (Meschack Kasongo, cadre au sein de la Gécamines sa)

Monsieur Méschack Kasongo a fait cette dénonciation au cours des états généraux des entreprises du portefeuille tenus à Kinshasa à mi-décembre 2024. Cet ancien président de l’Intersyndicale au sein de la Gécamines a salué la détermination du ministre Jean-Lucien Bussa  à prendre des sanctions sévères contre tous les  mandataires publics qui trempent dans les antivaleurs tel que les disputes inutiles, les détournements des deniers publics, la transmission tardive du budget annuel et d’autres actes frisant la mauvaise gouvernance.

Satisfait de cet engagement, Meschack Kasongo a révélé  à l’assistance que certains mandataires publics avaient, mais sans succès, tenté de corrompre le Ministre Jean-Lucien Bussa.  « Le Ministre du Portefeuille avait été sujet d’une tentative de corruption de la part de certains mandataires. Le Ministre devrait normalement sanctionner ou traduire en justice ces mandataires publics qui ont tenté de le corrompre.  Nous sommes tous témoins et nous avons des preuves de ce que nous disons », a-t-il dévoilé.  Il s’agit principalement des mandataires publics dont la gestion est chaotique et qui ont tendance à faire chavirer le bateau (entreprise) qu’ils dirigeant.

Même le ministre d’Etat et ministre de la Justice et Garde des sceaux, maître Constant Mutamba, avait témoigné, lors de son intervention  aux états généraux des entreprises du Portefeuille, que lui et son collègue Jean-Lucien Bussa, avaient refusé les pots de vin leur proposés par quelques mandataires quelques jours seulement après  leur entrée en fonction.  Ce membre du Gouvernement a fait entendre que  certains mandataires publics ont tenté d’acheter, mais sans succès, via des sommes colossales,  leur conscience pour obtenir leur implication dans certaines  mafias dont le coulage des recettes et le détournement des biens des entreprises du portefeuille. « L’attitude de ces deux patriotes devrait servir de leçon à tous les Congolais épris de la bonne gouvernance », a commenté un participant aux états généraux des entreprises

Partant de cette réalité, l’ancien No 1 de l’intersyndicale de la Gécamines a émis le vœu de voir les états généraux atteindre leur objectif principal. «Si vous avez organisé ces états généraux aujourd’hui, c’est pour que les entreprises du portefeuille puissent soutenir l’Etat congolais et contribuer au développement du pays », a rappelé Meschack Kasongo. Pour atteindre ce but, il faut de très bons gestionnaires à la tête des entreprises du portefeuille de l’Etat. C’est dans cette logique que cadre chevronné au sein de la Gécamines soutient la recommandation interdisant la nomination des mandataires publics sur base de l’appartenance politique. Il argumente, comme la plupart des participants à ces assises, que  les mandataires publics sont plus prêts à répondre à leurs parrains politiques au mépris des exigences de leurs entreprises.

Bien plus, Meschack Kasongo a fait une autre dénonciation selon laquelle  certains mandataires publics se font sécuriser par la garde républicaine.  Une manière de se mystifier et en vue de se soustraire à tout mécanisme de contrôle par les services habilités, regrette notre source. Ce cadre de la Gécamines demande au ministre du Portefeuille de sanctionner non seulement  les PCA et DG qui constituent des cabinets pléthoriques avec des agents extérieurs  à l’entreprise mais également ceux qui déposent les budgets des sociétés au-delà du délai imparti.

Pour rappel, dès sa prise des fonctions, Jean-Lucien Bussa a posé les jalons d’une gestion orthodoxe au sein des entreprises du Portefeuille. Les différentes réformes qu’il a initiées dont la signature du contrat de mandat, l’équilibrage des avantages des mandataires publics, la question relative à leur profil et  le renforcement des mécanismes de contrôle créent des agitations dans le chef de certains gestionnaires d’entreprises publiques.  « Quoi qu’il en coûte, quoi qu’il arrive, nous ne quitterons pas ce mandat au portefeuille sans engager des réformes », avait déclaré Jean-Lucien Bussa devant des centaines des mandataires publics qui participaient aux états généraux des entreprises du portefeuille de l’Etat.

Christian Kayembe

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