Telle est l’une des recommandations-phares formulées par les participants aux états généraux des entreprises du Portefeuille clôturés au centre financier de Kinshasa de Kinshasa samedi 14 décembre 2024. Pour les participants à ces assises, il faudra qu’on organise le concours de recrutement des mandataires publics plutôt que de les désigner sur base de leurs appartenances politiques. Toutefois, un des intervenants a clairement indiqué que ce recrutement ne devrait pas se faire sous le format jadis exploité par le COPIREP.
Cette recommandation rencontre l’assentiment du Ministre Jean-Lucien Bussa qui avait déjà proposé au Gouvernement le dossier relatif au profil des mandataires publics. « Plusieurs recommandations ont été faites à savoir. C’est entre autres ne plus désigner les mandataires publics sur base des appartenances politiques et exiger de la part des organes spécialisés un profil type tenant compte des compétences et ou des qualifications nécessaires. Revisiter les conventions collectives du personnel, pour les adapter aux capacités financières des entreprises du portefeuille de l’État. Pour plus d’efficacité et d’indépendance, exclure toutes relations directes entre le commissaire au compte et les entreprises contrôlées. »
Pour Jean Lucien BUSSA, Ministre du portefeuille, toutes les recommandations issues de ces travaux ne devraient pas rester lettre morte. Il en appelle à leur application par tous les acteurs impliqués dans ce secteur pour le redressement des entreprises du portefeuille. «Après des débats constructifs et des échanges riches, des actes issus de nos travaux, qui refléteront les recommandations formulées, devront être exécutés impérativement. Ces actes ne sont pas simplement des conclusions, mais bien plus, un engagement commun pour assurer l’avenir de nos entreprises du portefeuille de l’Etat à travers des réformes nécessaires en vue de leur redressement, croissance et diversification. Ils portent sur les axes stratégiques fondamentaux qui ont été identifiés tout en répondant aux défis présents et tenant compte des enjeux économiques auxquels le pays fait face », a martelé Jean-Lucien Bussa.
Même son de cloche de la part de la Première Ministre qui a également insisté sur la compétence et l’intégrité dans le choix des mandataires des entreprises du Portefeuille. « La manière de diriger ces entreprises ainsi que leur cadre juridique doivent être revus pour que ces entreprises soient un levier de l’économie congolaise. Pour que nos entreprises publiques contribuent pleinement à la transformation économique du pays, il est essentiel de revoir leur cadre juridique, repenser leur gouvernance, moderniser leur gestion et réduire leur dépendance à l’État. Elles doivent être dirigées par des leaders compétents et intègres, choisis sur la base de leurs mérites. C’est impératif que l’Etat reste un actionnaire stratégique mais doit aussi veiller à ce que chaque entreprise soit autonome », a insisté Judith Suminwa.
Parmi les autres recommandations, il y a lieu de citer celles qui suivent :Créer une Agence de Participation de l’État (APE) qui va fusionner l’actuel CSP ET COPIREP ; veiller à la séparation du pouvoir entre le Conseil d’administration et l’organe de gestion des sociétés (DG) en exigeant aux parties prenantes de se fixer l’étendue des pouvoirs respectifs ; digitaliser le processus de gestion de pension pour réduire le retard et améliorer la transparence, proposer des formations à la préparation à la retraite, planification financière, reconversion professionnelle…
Les états généraux des entreprises du portefeuille se sont bien passés avec des très bonnes résolutions. Pendant 5 jours, plusieurs centaines des personnes, dont des professeurs d’université, des mandataires publics, des experts, des acteurs de la société civile ont profondément réfléchi profondément sur l’avenir des entreprises du Portefeuille. Des assises couronnées de succès au regard de la pertinence ayant caractérisé les échanges.
La Rédaction