Le patron du Portefeuille de l’Etat a réitéré sa détermination devant plusieurs centaines de participants aux Etats généraux des entreprises du Portefeuille dont des mandataires publics le mercredi 11 décembre 2024. Jean-Lucien Bussa dit être conscient que certaines réformes suscitent des mécontentements de certains acteurs sociaux. Mais cela ne va, en aucun cas, entraver sa détermination à opérer des réformes en profondeur dans le secteur placé sous sa responsabilité. Sous les applaudissements nourris de l’assistance, le ministre du Portefeuille a évoqué quelques courageuses décisions prises pour le bien des entreprises du portefeuille de l’Etat.
Répondant à la question d’un participant concernant l’absence de certains mandataires dans la salle, le ministre du Portefeuille a indiqué que les Etats généraux étaient bien pensés rappelant que les 6 panels sont ouverts à tout le monde y compris ceux qui jouissent du mandat de gérer les entreprises du Portefeuille de l’Etat. « Je voudrais donc rappeler que les États généraux étaient bien pensés avec la diversité et la complexité de la matière. Nous avons fait le choix d’appeler différents experts , différents professeurs pour que nous soyons tous édifiés. Il n ‘y a pas d’un côté le camp des panélistes et d’un autre, celui des mandataires publics. Les mandataires publics avaient l’obligation d’être là », a martelé Jean-Lucien Bussa.
Pour le Ministre du Portefeuille, l’absence de certains mandataires publics invités prouve suffisamment que le problème en plein examen n’est pas compris de la même manière. « S’ils ne sont pas là, c’est aussi un problème. Le problème est connu de tous mais pas de la même manière, avec la même profondeur, avec les mêmes impacts. Les thèmes ont été bien conçus. Les mandataires publics qui affrontent les différents problèmes devraient apporter leurs contributions », indique le garant des parts sociales de l’Etat dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat déterminé à laisser des traces indélébiles dans ce secteur. « Je ne voudrais pas qu’après ces Etats généraux, qu’en 2050 nos petits-enfants posent des questions de savoir qu’est qu’ils ont fait en 2024 avec d’éminents professeurs, des technocrates, avec des mandataires publics qui sont associés comme panélistes », a prévenu Jean-Lucien Bussa.
Par ailleurs, le ministre du Portefeuille reconnaît avoir pris des mesures, des décisions impopulaires pour certains mandataires publics et mais salutaires pour l’intérêt général. C’est le cas du plafonnement des avantages des mandataires publics adopté par le Gouvernement réuni en Conseil des Ministres et l’adoption de leur profil.
« Qui peut accepter qu’un Directeur Général ou un PCA d’une entreprise qui a un profil des résultats négatifs depuis une décennie touche plus de 50 mille dollars américains le mois ! Qui peut accepter qu’une entreprise bien surendettée puisse avoir des mandataires qui veulent aller en Europe pour des congés. Ce n’est pas le ministre du Portefeuille ni le COPIREP qui peut le tolérer. Nous avons décidé de revisiter le profil du mandataire public. Un décret a été signé. Nous avons décidé de clarifier la question relative aux avantages du mandataire public. Il n’est pas compréhensible que dans ce pays, quelqu’un puisse toucher 60.000$ puisqu’il est PCA. J’ai des chiffres. Et moi je ne peux pas l’accepter. Ces rémunérations sont en inadéquation avec les résultats…Le temps est arrivé pour que nous puissions avoir des entreprises publiques dont le développement a un impact sur la vie du citoyen », a insisté Jean-Lucien Bussa.
C’était sous les applaudissements nourris de centaines de participants à ces Etats généraux dont que le ministre a bouclé sa brillante intervention. Le thème de ces assises était: « faire des entreprises du Portefeuille de l’Etat un puissant levier de la croissance économique et du développement social de la République Démocratique du Congo ».
Vianney Mutulirano